Le flux et le reflux des invasions, puis Gênes, Paoli et la France…
L’histoire de Pietracorbara se fond dans celle du Cap : incursions, invasions se succèdent durant les dix premiers siècles de notre ère. Les Grecs, les Romains, les Maures, les Sarrasins, les Turcs viennent et repartent par la mer. Ils sont le flux et le reflux de colonisations temporaires. Chacune laisse une trace, une marque, des constructions, une forme de développement.
Et puis les temps s’assagissent : à partir de 1100 et jusqu’en 1625 la vallée appartient à des seigneurs féodaux. Les Avogari di Gentile sont les premiers maîtres des lieux. Ils gouvernent pendant deux siècles. Ils sont ensuite remplacés par des seigneurs de Pise puis des seigneurs de Brando, Nonza et Canari. En 1625 Pietracorbara dépend directement de la République de Gênes. En 1757 Pascal Paoli -l’homme de l’indépendance de la Corse- en prend le contrôle. Une décennie plus tard l’île devient possession de Louis XV, roi de France.
De ces 17 siècles, il faut retenir l’aménagement de trois sites qui ont modelé l’espace. C’est d’abord Ampuglia, port protégé, lové dans l’anse elle même et qui aurait disparu à la suite d’un raz de marée. C’est, ensuite, le château du Castellare, véritable nid d’aigle (aujourd’hui en ruine) et « porte du sud » de la commune que l’on découvre en arrivant de Bastia. C’est, enfin, une saline construite en 1714 à l’arrière de la plage. Un fiasco sans appel : la mer a submergé les terrains de « l’or blanc » de l’époque.
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