Le 1er avril 1878, quand l’école primaire « publique et mixte » -mais non obligatoire- ouvre à Lapedina suprana (le haut), 63 enfants sont en âge de la fréquenter, mais seulement 39 d’entre eux y seront scolarisés.

La classe est unique, organisée en trois niveaux (préparatoire, élémentaire, moyen) qui préparent au certificat d’études. L’école est le reflet direct de la réalité démographique du village : 36 enfants en 1879, 26 en 1889, 17 en 1899, 21 en 1913 et 10 en 1925, date de sa fermeture. La fréquentation de l’école est parfois tributaire des travaux des champs imposés par les parents.

Les motifs d’absence sont sans détour : octobre 1922, trois élèves participent à la récolte des châtaignes ; janvier 1923, trois autres sont retenus par la cueillette des olives. Il y a aussi la pauvreté : en mars 1923 un enfant est absent parce qu’il n’a « pas de souliers ».

En 1925, pour éviter la fermeture, les Lapedinacci font « la grève de l’école » : pendant un an ils n’envoient plus leurs enfants en classe ! C’est peine perdue : l’école déménage au Pinu, plus central, puis, en 1939, dans l’actuel groupe scolaire installé dans le bâtiment communal. A la rentrée 2001, la classe unique accueille seulement 14 élèves. A celle de 2010 ils sont 31. En 2013, ils sont 33. Le décollage démographique de la commune se traduit par une augmentation sensible de sa population en âge d’être scolarisée.

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