Lapedina, hameau haut perché
Etagés entre 320 et 400 m d’altitude, faisant face à la mer, Lapedina suprana (le haut) et Lapedina suttana (le bas) forment un ensemble qui les distingue du reste des hameaux. Les habitants ont toujours eu la réputation d’être un peu à part, fiers d’être des Lapedinacci. Il est vrai que c’est aussi le hameau « berceau » du village après la disparition de ceux de Vecchjulacce et Cateraghju, détruits dans des conditions mystérieuses. Lapedina suprana compte encore quelques belles maisons en pierres sèches mais aussi, malheureusement, beaucoup de ruines. Il faut grimper jusqu’en haut du vieux village et profiter de la vue depuis la chapelle de Saint-Pancrace, très bien rénovée après l’incendie de 1990. Lapedina a été, jusqu’à la fin du XIXe, un hameau prospère. En 1878 il comptait une école et 190 habitants ! A voir aussi sa fontaine sous voûte et son lavoir intégré, restauré en 2007 à l’initiative de Petra Viva.
Lapedina suttana est plus récent. Il a été, pendant longtemps, un fief du Parti communiste français. Une fontaine en granito se dresse « allée Gabriel Peri », du nom de l’intellectuel communiste exécuté par les nazis en 1941. A voir aussi, un palazzu d’americanu, une maison de maître construite par un Corbarais ayant vécu à Porto Rico. Elle en impose avec son plan rectangulaire et massif, son toit de lauzes à quatre pentes.
Lapedina connaît, depuis une quinzaine d’années, un renouveau démographique avec une population active qui s’y est installée. Depuis 2006, un jeune agriculteur a remis en valeur la châtaigneraie du hameau et produit, sur place et en famille, de la farine de châtaignes.
A partir de Lapedina, possibilité de rejoindre Cagnano, au nord, par une piste praticable de cinq kilomètres. Le « sentier des sources et rochers remarquables en haute-vallée », dessiné, ouvert et balisé par Petra Viva, prend son élan vers la montagne (a Serra) depuis Lapedina suprana.
retour |